La Stratégie Nationale de Développement 2020-2030, prévoit une amélioration des indicateurs y relatifs, au cours de la décennie courante.
Avec un taux de pauvreté estimé à 37,5% en 2014, les efforts déployés par le gouvernement camerou-nais depuis plusieurs années pour diminuer la proportion de la population qui vit encore sous le seuil de la pauvreté n’ont pas produit les résultats escomptés.
Afin d’infléchir davantage la courbe de cet indicateur, la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030 (SND30), récemment révélée par le gouvernement, ambitionne de ramener le taux de pauvreté dans le pays à «moins de 25% en 2030 », soit une réduction de plus de 12 points, apprend-on officiellement.
Sur la période 2021-2030, à travers de nombreuses réformes et autres investissements, il est également question de « porter l’Indice du capital humain de 0,39 en 2018 à 0,55 et l’Indice de développement humain de 0,52 en 2016 à 0,70 en 2030», souligne Pierre NGUETSE.
Le Chef de la Cellule d’élaboration de la Stratégie Nationale de Développement au Ministère de l’Économie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire (MINEPAT), s’exprimait ainsi le 19 janvier 2021 à Yaoundé, à l’occasion d’un atelier d’appropriation de la SND30 organisé par le MINEPAT. Parmi les leviers qu’entend actionner le gouvernement pour réduire la pauvreté dans le pays et améliorer les les indicateurs sur le développement humain, il y a l’emploi, corollaire du développement (allant de 270 365 en 2021 à annoncé du tissu industriel du 824 701 en 2030) », peut-on lire dans la stratégie.
Au cours de la période de la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Développement Cameroun 2030, il est estimé que le profil de croissance du scénario de référence donnerait lieu à une création nette d’environ 363 889 emplois en moyenne.
Calculette en main, au cours de la décennie courante, le Cameroun table sur la création de 5,3 millions d’emplois au total, avec une préférence pour la main-d’œuvre locale. Cette stratégie est elle-même assise, apprend-on, sur « la mise en place d’un programme certifiant la formation de masse et le renforcement des capacités des travailleurs du secteur informel (environ 90% des travailleurs du pays, NDLR) » baptisé « Train My Generation ».
Mais, par-dessus tout, la question de l’emploi, selon la SND30, sera abordée non pas sous le prisme de la multiplication des emplois, mais davantage sous celui de la création des emplois décents, de manière à «ramener le sous-emploi de 77% en 2014 (il était de seulement 70,6% en 2010, NDLR), à moins de 50% en 2030 ».
Concrètement, « le scénario de référence qui prévoit une croissance comprise entre 5% et 6,2% permettrait d’atteindre un recul des emplois informels de 11,8 %, tandis que celui de la Vision pour lequel la croissance est comprise entre 6,6 et 9,3% se traduirait par une réduction de 17,2%.
Ce recul des emplois porté par le secteur informel se traduit par des effets au niveau du taux de sous-emploi, qui perd 22 points pour atteindre 55,2 % en 2030 dans le scénario de référence, et 25 points dans le scénario Vision, pour lequel il se situe à 50,1% ».
Adonis Abondo
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